samedi 12 janvier 2019

Il reste 45 minutes à attendre l’embarquement… Les symptômes de la fatigue s’enchaînent : après le froid inévitable, je me raidis, mes paupières sont de plus en plus lourdes, je commence à manquer d’attention, et rapidement je m’assoupis en pleine conversation. Les rêves et la réalité commencent à se confondre…


Stop ! Je me lève en sursaut. Kemar commence aussi à sombrer. Il faut se rapprocher de la porte d’embarquement pour s’assurer de ne pas manquer l’appel. Plus que 10 minutes… Je m’assoie, me mets en boule, me relève… On embarque enfin !


A peine installé… Je ne me rappelle plus du décollage.


C’est bien la première fois que je dors aussi bien et aussi longtemps (plus de 5 min) dans un avion. Sur les 12h de vol, j’ai du en dormir 6. Je passais le reste de mon temps à manger, boire une bière, ou regarder un film sans aucun intérêt. Le vol est aussi le plus turbulent que j’ai connu, et en regardant la météo dehors je comprends pourquoi. On traverse un Cumulonimbus en pleine formation, en plein Pacifique. On perd toute visibilité fréquemment toute la traversée de la formation nuageuse, qui doit bien s’étendre sur une centaine de km… A la fin du vol, sur la phase d’approche, j’ai le « privilège » d’être déplacé à une place assise à côté de l’issue de secours. J’ai enfin accès au hublot de ma place. La terre apparaît enfin dans le paysage.


[Description des paysages à faire. C'était tellement beau que je n'ai toujours pas attaqué cette partie en brouillon]


18h, on atterrit. Il fait bon (+/- 22 deg) et on a donc très chaud en sortant de l’aéroport. Nous n’avons pas encore passé la douane que Spark (opérateur téléphonique) nous propose des offres mobiles. La sortie de l’avion a été particulièrement mémorable, avec la traversée d’un portail sculpté en bois, style maori, pour nous souhaiter la bienvenue au pays des kiwis.


Il est 19h lorsque l’on sort de l’aéroport (le temps de récupérer les bagages et de passer la douane). Le Soleil est encore haut dans le ciel, c’est vrai que c’est l’été !

On prend le bus, qui doit nous déposer dans le centre-ville (aka CBD, pour Central Business District), à 5 minutes à pieds du backpack (/auberge de jeunesse).


Dans le bus, après un petit 20 min d’attente, je profite du Wifi pour contacter du monde et les prévenir que l’aller s’est bien déroulé. On traverse les grandes routes. La densité de maisons augmente au fur et à mesure. On aperçoit progressivement les premiers commerces… Je commence à ressentir un je ne sais quoi, mais je n’arrive pas à mettre de mot dessus.


Il est 20h lorsque le bus nous dépose. La ville de Auckland est on ne peut plus vallonnée, et le centre-ville est tout sauf plat. On arrive à l’auberge, et on ressort aussitôt après avoir déposé les bagages. On part faire un tour du côté du port, réputé être le lieu festif de la vie nocturne. Le sentiment étrange grandit. Je suis dans le doute. Qu’est-ce que je fais là ? À quoi pouvais-je bien m’attendre ? J’ai pourtant fais exprès de ne pas préparer grand-chose, et ainsi éviter les préjugés et une quelconque désillusion… Je ne sais pas vraiment ce qui ne me convient pas. Peut-être que la ville est trop grande ? Non – Montréal l’est bien plus, et ce n’est pas ce que je ressens. Peut-être trop de monde ? Pourtant la ville me semble bien vide pour un samedi soir… Bref, je n’en sais rien. Continuons à marcher.


On n’a pas encore très faim. On va donc commencer le repas par une bière au Fiddler’s, un petit pub irlandais « small but very well arranged inside » avec une terrasse à l’étage et vue sur les idiots qui s’amusent à sauter de la Sky Tower ; situé à 100m de l’auberge, et où les lives sont quotidiens (7j/7). Le jet lag est là. Après une balade, une bière et une pizza, il est déjà l’heure de se coucher. On verra bien demain matin si je parviens à mieux comprendre ma psyché.